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Les Antilles en un Blog
29 mai 2007

Les Risques Naturels

Les Risques Naturels

Les volcans


Les volcans résultent de la remontée du magma issu des profondeurs de la terre. La théorie de la tectonique des plaques a expliqué la distribution des volcans sur la planète ; ceux-ci sont localisés au niveau des dorsales océaniques (écartement des plaques), des zones de subduction (résorption des plaques) et des points chauds. Il existe différents types de dynamismes éruptifs (hawaïen, strombolien, vulcanien, péléen-plinien) qui se traduisent par des manifestations variées (coulée pyroclastique, coulée de lave, coulée de boue, bombe volcanique, nuée ardente, fumerolle…). Trois observatoires surveillent de près les volcans actifs français (la Montagne Pelée, la Soufrière, le Piton de la Fournaise).



La réunion : l’éruption du piton de la Fournaise en octobre 2000.

Volcans et fonds marins

Les volcans sont construits par l’accumulation de magmas en des points particuliers de la surface terrestre. La Montagne Pelée en Martinique comme La Soufrière en Guadeloupe font partie des neufs volcans actifs des Petites Antilles. Ils résultent de la subduction de la plaque atlantique sous la plaque caraïbe cause principale de la formation du volcanisme aérien.

Les magmas des volcans antillais


Les magmas émis par les volcans antillais sont des magmas calco-alcalins. Ils se caractérisent par des teneurs élevées en éléments volatils (jusqu'à 6% en poids). Ils sont généralement très visqueux et les volatils ont des difficultés à s'échapper ce qui favorise leur explosivité. Lorsque les magmas sont émis en coulées de dômes, la lave est peu vésiculée. Lors de phénomènes explosifs en revanche, la lave très vésiculée forme des pyroclastites , notamment des ponces. Le mélange des deux magmas donne des ponces dites rubanées.

Ils peuvent être émis sont forme de coulées de lave visqueuse de dômes visqueux (dômes de 1902 et de 1929 de la Montagne Pelée; dôme de la Soufrière de Guadeloupe mis en place en l'an 1440 de notre ère), le magma arrivant en surface ayant perdu une grande partie de ses gaz lors de son ascension dans les conduits. La lave est alors peu vésiculée.

Ils peuvent également être émis sous forme de pyroclastites projetée lors d'activité explosive. Les plus caractéristiques sont les ponces, fragments de lave très fortement vésiculée émis à partir d'une activité explosive soutenue générant des colonnes éruptives et des panaches pouvant atteindre plusieurs dizaines de km d'altitude.

Dans certains cas comme lors de l'activité explosive précédant la mise en place du dôme de la Soufrière de Guadeloupe, des mélanges de deux magmas se sont produits donnant des ponces dites rubanées. Dans d'autres cas, comme lors de la dernière éruption plinienne de la Montagne Pelée (an 1300 de notre ère), les ponces peuvent être associées à des bombes en croûte de pain (dont la carapace externe refroidie plus rapidement est craquelée par l'expansion des gaz de la partie interne vésiculée)

La montagne Pelée (Martinique)



Réseau de surveillance de la Montagne Pelée.
La Montagne Pelée est l'un des volcans les plus actifs de l'arc. Depuis l'implantation des européens en Martinique (1635) quatre éruptions se sont produites. Celles de 1792 et 1851 étaient des éruptions phréatiques tandis que celle de 1902 et 1929 étaient magmatiques avec la croissance d'un dôme de lave visqueuse dans le cratère de l'Etang Sec. L'éruption de 1902 a produit un style éruptif particulier "le style péléen", violent et dévastateur et a montré combien les populations étaient exposées et la surveillance du volcan indispensable. C'est suite à l'éruption de 1929-1932 que l'Observatoire actuel a été construit. Le réseau de surveillance de la Montagne Pelée comporte actuellement une vingtaine de stations. Toutes les données sont télétransmises à l’observatoire où elles sont quotidiennement traitées.


Montagne Pelée – Martinique

La soufrière (Guadeloupe)



Réseau de surveillance de la Soufrière.
C’est l’éruption de 1440 qui donna naissance au dôme actuel de la Soufrière. Ce dernier a été, depuis cette date, le siège de nombreuses éruptions phréatiques dont les plus intenses ont eu lieu en 1797-1798 et 1976-1977. Si l’éruption de 1976-1977 a été finalement bénigne, mise à part les conséquences de désordres humains et économiques, elle a fait prendre conscience aux pouvoirs publics de la nécessité de bien surveiller nos volcans. A la Soufrière, les réseaux de surveillance sont principalement axés sur la sismologie, les études de déformation du volcan et le suivi de la composition chimique des fumerolles et des sources avoisinantes. Il s’agit d’une quinzaine de stations géophysiques télétransmises sur l’observatoire installé sur le morne Houelmont .


La soufrière – Guadeloupe.

Les fonds marins au large des Antilles


Cette carte montre la morphologie des fonds sous-marins au large des Antilles. Elle a été réalisée à partir de mesures bathymétriques haute résolution, acquises sur le navire océanographique L'ATALANTE lors de la campagne AGUADOMAR au début de l'année 1999. La profondeur du fond océanique est indiquée par le code de couleur et diminue depuis 70 m (rouge) à proximité des îles jusqu'à 2900 m (bleu) vers l'ouest, dans le bassin de Grenade, et 5800 m (violet) vers l'est, dans l'océan Atlantique. Une illumination rasante provenant du nord souligne les variations de relief. Cette campagne (CNRS-IPGP-IFREMER) contribue à l'étude du risque sismique et volcanique aux Antilles. Ses objectifs concernent la déformation récente au niveau de l'arc antillais et les processus d'effondrement des flancs des édifices volcaniques.

Les autres risques

Les risques torrentiels

En Martinique, les risques liés aux crues des torrents gonflés des pluies tropicales ou des cyclones sont loin d’être négligeables. Les recherches du Cemagref consacrées aux laves torrentielles permettent de mieux comprendre la formation des crues dans les torrents, et d’envisager des aménagements de protection.

Les coulées de boue


Avec son relief montagneux, dominé par la Montagne Pelée (1397 m) et la chaîne des Pitons du Carbet (1196 m), le Nord de la Martinique abrite de nombreux torrents et rivières torrentielles qui s’écoulent sur des terrains volcaniques souvent fragiles. Malgré son cadre paradisiaque, la Martinique n’en reste pas moins soumise à des phénomènes météorologiques souvent intenses et parfois violents. Gonflés par les pluies tropicales intenses, les torrents peuvent alors se transformer en véritables coulées de boue (lahar) lorsque le matériau érodable est disponible en grande quantité. Si la formation des crues a très souvent pour origine de fortes pluies, les éruptions volcaniques et les séismes sont aussi générateurs de risques torrentiels : dépôt de cendres, évaporation et vidange des nappes phréatiques…

Les éruptions volcaniques et l’activité sismique


Si la formation des crues a très souvent pour origine de fortes pluies, il existe cependant d’autres phénomènes générateurs de risques torrentiels. L’aléa volcanique ne peut être ignoré dans le Nord de la Martinique depuis la dernière éruption de la Montagne Pelée en 1902. Les éruptions ont des conséquences sur le paysage torrentiel qui peuvent aller du simple dépôt de cendres facilement transportables par les processus érosifs jusqu’au bouleversement complet de la situation géographique des torrents. Elles peuvent également générer des crues d’origine non pluviale. La chaleur, dégagée par la montée du magma, réchauffe les nappes phréatiques qui se vaporisent et surtout se vidangent. Il se produit alors une “ crue phréatique ”. Corollaire de l’activité volcanique, l’activité sismique, quant à elle, peut entraîner des glissements de terrains et influencer directement la fourniture de matériaux solides aux torrents. Même s’il ne se produit qu’une à deux éruptions par siècle, il est essentiel de tenir également compte de ce type de manifestations lors des travaux de protection. Il faut alors passer par une analyse des scénarios possibles, ce qui complique le problème du choix des protections à adopter puisqu’elles sont susceptibles de différer selon les scénarios.

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